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Le rachis cervical

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Le rachis cervical (le cou, composer de 8 vertèbres) est encore aujourd’hui un grand mystère… Extrêmement complexe de par son fonctionnement, très peu étudié, mais aussi très fragile.
Le rachis cervical est aujourd’hui le responsable de très nombreuses blessures pouvant avoir des conséquences très graves (Première ligne au rugby, sport de combat, pilote automobile, pilote moto notamment avec les assistances électroniques en moto GP…). Il est donc primordial de s’y intéresser de plus près.

Le saviez vous : le rachis cervical c’est qui ?

Le rachis cervical supporte la tête… Il intervient donc dans la prévention des blessures du crâne, notamment dans les esquives!
Il est le soutien de la majorité des organes sensoriels (Olfactif, Visuel, Auditif, Gustatif… Mais aussi Vestibulaire)… Son rôle est capital dans leur usage.

Il permet ainsi d’optimiser le travail de chacun des sens. La moindre défaillance ou perturbation entraîne irrémédiablement des conséquences sur les qualités sensorielles. (Il est ainsi impossible de localiser avec précision un objet si l’on applique une vibration sur le rachis cervical).

Le travail du mouvement des yeux permet de suivre un mouvement… Le rachis cervical est impliqué directement dans les mouvements bref nécéssitant une forte adaptation. C’est lui qui réagit en premier lors d’une action imprévu (accélération d’un joueur près de nous, dépassement imprévu…).

On se rend ainsi compte de l’importance du rachis cervical dans les activitès physiques… Il possède un rôle capital, mais est pourtant peu prémuni contre les contraintes extérieures…

L’ensemble des recherches menés sur ce sujet s’accorde à dire que les muscles du rachis cervical contrairement aux idées trop souvent admises sont entrainables malgré leurs spécificités. Il est donc possible (capital?) de travailler sur le rachis cervical comme sur l’ensemble des autres muscles. Reste à savoir comment…

Les techniques d’entrainement du rachis cervical

L’irradiation (débordement d’énergie): Une contraction musculaire importante et volontaire, provoqué par des groupes musculaires à distance, diffuse vers d’autres groupe selon des schémas constants et déterminé (Kabat).

Plus simplement, il s’agit de toutes ses contractions que l’on réalise dès que l’intensité augmente (mâchoire sérré, mouvement des joues, yeux bridés…).

Cette technique n’est intéressante qu’en rééducation. Elle est à réserver au corps médical et ne présente pas d’ingreg isotérêt dans l’entrainement.

L’isométrie (sans déplacement): Cette technique est la plus répendue. Elle permet un gain réel et avec un risque très modéré (pas de déplacement des disques intervertébraux). Elle permet d’être utilisé même sans matériel (seul avec la main, un élastique…).

Elle permet un gain réel en fatigabilité (endurance musculaire), mais aussi en force (force maximale isométrique). Il est aussi à noter une légère hypertrophie, à notre connaissance il n’existe pas d’étude ayant mis en place un vrai cycle d’hypertrophie (Musculation, récupération, nutrition).

Le concentrique (avec raccourcissement musculaire): Cette technique est assez peu étudié. On lui attribue un rôle dangereux (glissement des noyeux fibreux). Les recherches menés sur des patients souffrant de douleurs chroniques montrent clairement une diminution de la douleur sans que l’on est pu mettre en évidence des séquelles.

Cette technique ouvre des possibilités importantes (travail spécifique). Elle doit être utiliser avec grande précaution. Le risque est bien réel. Pour coller avec l’actualité on pourrait rappeler que le principe de précaution peut éviter de nombreux problèmes!!!!

L’excentrique (avec allongement musculaire): Cette technique est la moins étudiée. Le risque est bien réel. Pourtant, quelques études montrent clairement le gain sur la musculature.

Cette technique est à manier avec des pincettes. De plus, mal utilisé elle peut non seulement entrainer des blessures immédiates, mais aussi suite à la diminution des réponses lors d’exercices plusieurs jours après.

Le proprioceptif: L’entraînement proprioceptif est là encore un fil rouge. Il permet de réduire la zone neutre (zone dans laquelle l’équilibre n’est pas assuré par les muscles et donc qui ne peut s’adapter aux contraintes).

Il permet de diminuer le temps de réaction et la résistance lors des chocs. Cette amélioration de la réactivité musculaire permet un travail précoce des muscles. On arrive donc par cette méthode à baisser la fatigabilité par la diminution des contraintes liées à l’inertie.

Elle peut se réaliser facilement par de simples contractions/relâchements au niveau du haut de la tête. Par la suite on peut varier les angles et les intensités de travail. Attention toutefois, la violence des contractions ainsi que la fatigue nerveuse et physiologique que provoque cet entraînement peut si elles sont mal exploitées entrainer des lésions…

Entrainement Proprioceptif

Les autres entrainements: Ils interviennent en fin de cycle car ils sont de loin les plus traumatisants. Il s’agit de toutes les formes d’entrainement lié à des chocs répétés. Trampoline, swiss-ball, résistance à une charge qui chute… Ces méthodes ne permettent pas un travail aussi intenses que le travail que les précédentes. En revanche, elles couplent toutes les contractions et ceux avec un énorme travail proprioceptif.

Le résultat induit une très forte sollicitation de tous les muscles du rachis cervical en synergie antagoniste. L’amélioration est physiologique (augmentation de la force et de la fatigabilité, hypertrophie) mais aussi et surtout nerveuses. La coordination de l’activation musculaire est bien meilleur et les résultats sont surprenant!!!

Travail de force ou d’endurance ?

Cette question est au coeur même de la planification… On a tendance à se dire que que la force entraîine un trop grand risque pour pouvoir être utiliser sur cette partie. Pourtant les résultats parlent pour eux… Une amélioration très importante des douleurs. Une amélioration très importante des qualités de force de résistance aux contraintes spécifiques (chocs).

On arrive donc à se dire qu’ici comme ailleurs, il est primordial de réaliser un cycle d’endurance en premier lieu afin de préparer les muscles, mais aussi les tendons. Ensuite le cycle de force permettra d’élever les capacités.

Pour conclure, le rachis cervical peu et doit être entrainé! Il faut impérativement réaliser une planification progressive allant du général (plan anatomique, isométrique) vers du plus spécifique (contraintes répété, mouvements couplets, chocs…). Même s’il s’agit d’une banalité, il est important de la rappeler, car cette zone est encore aujourd’hui enduite d’un hale trouble…

Bibliographie le rachis cervical :

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(5) Revel M., Apsit E., Auge R. : La cervicalgie commune, technique de rééducation, Ed.: Laboratoires PFIZER

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(11) Revel M., Apsit E., Auge R.La cervicalgie commune, techniques de reeducation, Ed.: Laboratoires PFIZER.

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